Vieille de 34 ans, l'entreprise de tricotage
Ducellier investit le milieu aquatique en créant un filtre de piscine
entièrement troyen. De la confection à la promotion, le produit ne
concerne que des partenaires locaux. La concurrence est rude et Philippe
Ducellier doit en permanence s'adapter. Cette fois, il s'inspire d'un
partenariat avec l'entreprise Magiline pour qui il crée un filtre
particulier. Plus petit que la normale. Pour ne pas concurrencer son
associé, l'entreprise choisit de fabriquer quelque chose de différent.
Un filtre universel qui s'adapte par son extensibilité. Et Philippe
Ducellier y tient : « Tout est fait à Troyes ! Autant faire travailler
les locaux. Si l'on vante la production française, c'est parce que notre
travail est bon. Nous devons nous y tenir. » Ainsi, l'article est
façonné à Troyes, les flyers y sont dessinés et imprimés et le site y
est imaginé et géré (http://www.prefiltrepiscine.fr/). Principalement
destiné aux particuliers, il est vendu uniquement sur internet. Même si
des projets de vente en magasin sont envisagés, le but est clair :
supprimer les intermédiaires pour subir moins de contraintes, sur la
définition du prix par exemple.
Entreprise familiale
Derrière
cette initiative, se cache la volonté de survivre face à la compétition
étrangère. Coût de production plus faible et contraintes allégées en
dehors de la France, difficile de rester à la hauteur. Mais Philippe
Ducellier reste optimiste en continuant d'évoluer, pour les siens. Parce
que, depuis maintenant quatre générations, l'entreprise est entre les
mains de la famille. Et l'héritage ne risque pas d'être perdu
puisqu'aujourd'hui, Philippe Ducellier travaille avec sa femme et ses
deux filles.
Se diversifier
Une affaire de
famille qui pense sans cesse à l'avenir. Quels seront les prochains
domaines à exploiter ? L'entreprise de tricotage exploite l'habillement
depuis des années en confectionnant des garnitures (cols, bord côtes…).
Après avoir travaillé pour des magasins parisiens, elle fournit
aujourd'hui Lacoste et Petit Bateau. Parallèlement, elle a fabriqué des
écharpes aux noms de clubs de football et continue de produire, entre
autres, des filtres industriels pour l'agroalimentaire et pour le grand
maraîchage. Une diversité dont le filtre de piscine est la suite
logique. Son site internet a déjà été visité plus de 150 fois en deux
semaines. « Pour une marque inconnue qui vient d'être déposée (Safe
skim), c'est un bon début », se réjouit son créateur. Conscient que
plusieurs mois seront nécessaires pour que le filtre s'impose, Philippe
Ducellier a bon espoir.
Mélina LHERMITE